La non-mixité choisie, c’est quoi?

 

La non-mixité choisie est un outil politique utilisé dans les sphères militantes pour lutter contre les inégalités et obtenir l’émancipation des minorités oppressées. 

La non-mixité choisie est un concept militant, datant des années 60 aux Etats-Unis, repris dans les années 70 par les militantes du Mouvement de Libération des Femmes en France. Selon la sociologue Christine Delphy, c’est une «nécessité politique». C’est un mécanisme d’auto-émancipation indispensable.

 

 

 

 

La non-mixité, concrètement?

 

Concrètement, c’est se réunir sans les groupes sociaux oppresseurs.

Mixité choisie entre personnes racisées (victimes de racisme), entre personnes sexisées (victimes de sexisme), … cela peut varier.

Ici, les dégustations sont en non-mixité de genre, ouvertes seulement aux personnes sexisées. 

 

La non-mixité choisie, pourquoi?

 

Le monde brassicole est un milieu cruellement masculin et donc sexiste. Il est nécessaire d’y amener des femmes*, et que celles-ci puissent apprendre librement, sans avoir à supporter le poids du patriarcat lors de leur apprentissage.

L’espace en non-mixité est nécessaire car il permet aux femmes* de s’exprimer librement, dans un milieu qui ne leur permet pas, de se tromper librement, d’apprendre librement.

 

 

 

 

La non-mixité choisie, à jamais?

 

Il existe une différence fondamentale entre la ségrégation subie et nourrie par le pouvoir et la non-mixité temporaire choisie par des personnes vulnérables. 

La non-mixité choisie est temporaire. Elle permet aux personnes opprimées d’avoir un espace de liberté de parole plus large. Une fois que ces personnes auront toute confiance pour se sentir assez en sécurité dans un environnement mixte, la non-mixité choisie ne sera plus nécessaire.